Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur les anarcho-bobo-véganes se trouve dans cet article.

Il y a un an tout juste, je finalisais la construction de ma Ruche qui dit Oui ! à Angers. J’avais fait le pari de réunir une quinzaine de producteurs angevins autour de mon projet de distribution de produits locaux. Une grande partie du travail consistait à aller à la rencontre des agriculteurs pour mieux comprendre leurs méthodes de production. Pour n’en citer que trois, j’ai passé de super moments d’échange avec Christine et Benoît à la Beurrerie, chez Françoise à l’EARL des Chênes ou encore avec Isabelle sur l’exploitation de la Grande Houssaie. Ne vous laissez pas avoir par le titre de l’article : je me suis liée d’amitié pour ces agriculteurs passionnés qui étaient éleveurs (et non « producteurs ») de porc, de volailles et de bovins.

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Chicken run de chez Françoise Allusse, une super éleveuse de la Ruche

L’année dernière a été une année décisive pour moi. Parmi tous les changements qu’elle a induits, elle m’a permis de construire mon « alimentation idéale » : une alimentation qui me fasse me sentir bien dans mon corps tous les jours, dans mes baskets au sport, dans mon esprit ainsi que dans mon environnement.

Une première entrée : manger local et de saison

Au vu de mes projets professionnels, et très bien accompagnée par des grands parents locavores depuis des dizaines d’années, je me suis tout d’abord orientée vers une alimentation locale. En septembre dernier, ma priorité consistait alors à consommer des produits dont je connaissais l’origine et, au possible, le producteur. Manger ainsi a rapidement provoqué des effets positifs sur ma vie de tous les jours. Socialement, j’éprouvais un réel plaisir à échanger avec « ceux qui font » et à prendre conscience de mon alimentation au fil de mes échanges. Sur le plan de la santé, j’ai mis de côté tous les produits industriels préparés, j’ai favorisé le bio, et (aussi grâce à la cuisine healthy de mamie) je me sentais plus énergique et plus légère. D’un naturel gourmande, à me servir au moins deux fois, j’ai commencé à manger des plus petites portions car j’étais plus vite rassasiée. Mes produits étaient donc de meilleure qualité et plus chers, mais j’en achetais moins. Enfin, j’assumais une consommation éthique et je me sentais de plus en plus en phase avec mes valeurs.

La deuxième étape : le défi végé

En m’inspirant de mes amis Adélaïde et Pierre de Point Local, j’ai décidé de tester un mois 100% végétarien. Contrairement à certains végétariens, moi, j’ai toujours ADORÉ la viande, d’autant plus quand je sais d’où elle vient. A ce moment, je suis même « vendeuse » à la Ruche du Quai et je propose à mes clients de la viande de qualité produite par mes amis agriculteurs dont je connais les procédés d’élevage. Il faut également savoir que mes grands-parents étaient éleveurs bovins et qu’ils ont toujours poules et moutons à la ferme. Gros challenge, quoi !
Je trouve que le plus dur dans ce genre de challenge, c’est de se fixer un objectif clair, net, écrit, d’être convaincu par son choix, et savoir POURQUOI on le fait. Après, il faut mobiliser toutes ses ressources pour remplir le but à accomplir, et ça déroule ! Ne pas manger de viande a été pour moi une tâche assez facile à accomplir. Je me suis bien renseignée sur l’alimentation végétarienne et j’ai fait attention à trouver tous les apports nécessaires à une alimentation saine. J’ai été tentée plusieurs fois par de supers produits dont je connaissais l’origine, mais j’ai tenu à ne pas craquer. Là où j’ai eu beaucoup de mal, c’est sur les fruits de mer qui arrivaient directement de chez mes grands-parents en
Bretagne.

A la fin du mois de mars, je me suis décidée à enlever la viande de mon alimentation. J’ai manqué de vigilance sur mon apport en protéines pendant une semaine de travail intense et j’ai tout de suite senti les signaux d’alarme de mon corps. Mécaniquement, je me suis jetée sur le carpaccio et le saucisson de mes amis producteurs de la Ruche lors d’un buffet que j’avais organisé. Mon corps, habitué, associait automatiquement « besoin de protéines » avec « viande ». Après cet événement, j’ai pris conscience de l’importance de contrôler mes apports journaliers et depuis ce jour je n’ai plus jamais mangé un morceau de viande, ni ressenti le besoin.

Troisième temps : stabiliser et faire des choix

Cela fait donc six mois que j’ai pris la décision d’être pescétarienne. J’évite au maximum de consommer des protéines animales marines mais j’en mange à quelques occasions. Il faut avouer que socialement, c’est compliqué d’enlever viande et poisson car ce n’est pas encore bien inscrit dans les mœurs de cuisiner « fête » sans protéines animales. Je mange encore des produits laitiers et des œufs. Bien que ce n’était pas mon objectif de maigrir, j’ai perdu deux à trois kilos depuis et je me sens beaucoup plus à l’aise sur le plan digestif. J’ai repris le sport et je me sens sincèrement en pleine forme. Je mets plein de couleurs dans mes assiettes et je découvre des supers associations de céréales, légumes, légumineuses.

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Colore le monde (et ton assiette)

Vis ma vie de pesco

Bien que nous soyons de plus en plus nombreux à arrêter la viande, cet engagement pose quand même souvent question sur les réseaux comme dans la vie réelle. La tendance est à la réduction, mais on m’a souvent dit que mon choix était « extrémiste », que « les extrêmes, c’est jamais bon ». Je vous récapitule ici les échanges que j’ai eu cet été et mon positionnement face à ces réflexions toujours intéressantes et significatives.

Pourquoi tu fais ça ?

1) Pour mon corps

Je suis ce que je mange. Et donc, je suis ce que l’animal que je mange, mange. La viande issue des élevages industriels contient généralement des hormones de croissance et des antibiotiques qui pourront avoir un impact négatif sur mon corps (la résistance aux antibio est un réel sujet). S’il est vrai qu’en achetant directement la viande aux agriculteurs je peux m’assurer que ce n’est pas le cas (coucou la Ruche !), au restaurant ou dans les grandes surfaces ce n’est pas possible d’en être sûr.

Les études prouvent également qu’une consommation trop élevée de viande entraine des risques supérieurs de diabète, de cancer du côlon, et d’obstruction des artères. Les apports conseillés en protéines par l’OMS sont de 50 à 70 g/jour (0,8g x poids), quand la moyenne en Europe est de 85 à 90 g/jour.

Enfin, la digestion de la viande nécessite énormément d’énergie à mon corps. En le soulageant de ce travail et en lui offrant des aliments plus digestes, je garde mon énergie pour d’autres activités ! 🚀

2) Pour le bien-être animal

Ce sont 65 milliards d’animaux terrestres qui sont abattus chaque année, et en général la vie d’animal d’élevage est pas hyper drôle. Si vous êtes persuadés que votre chat pense comme un filou ou que vous chien vous aimera jusqu’au bout, il n’y a pas de raison pour qu’un cochon ou un boeuf soit doté de moins de sensibilité. Aussi, il est nécéssaire de prendre conscience du bien-être des animaux d’élevage, et aujourd’hui, c’est pas vraiment ça dans la plupart des cas :

  • Les conditions d’élevage sont parfois très limites. L’avènement de l’ère agro-industrielle a conduit de nombreux agriculteurs à produire à très grande échelle et certains animaux ne sont plus considérées que comme des choses. En dehors d’éventuelles violences qu’ils peuvent éprouver, ce sont par exemple 83% des 800 millions de poulets élevés en France chaque année qui ne voient pas la lumière du jour. Je le déplore. Je n’intègre pas dans ces constats le travail de fond effectué par les éleveurs (souvent bio mais pas toujours) qui protègent et nourrissent leurs bêtes en construisant une véritable relation avec eux. Malheureusement, ils sont devenus trop peu nombreux et le modèle de consommation actuel n’encourage pas les producteurs à limiter leurs cheptels.
  • Les conditions d’abattage restent critiques. Pour des questions de rentabilité et de cadence, les employés sont souvent forcés à donner une mort stressante et douloureuse aux animaux. Vidéosurveillance, abattoirs mobiles, de meilleures formations pour les employés… de nombreuses initiatives sont proposées mais elles tardent à se mettre en place.

3) Pour la planète

La guerre des chiffres entre pro et anti viande tend à rendre le débat stérile. Bien que les activistes grossissent parfois l’impact écologique de la production de viande, les études prouvent que le système de production intensive actuel coûte à notre planète. Si la consommation de viande tend à se stabiliser en France et en Europe, sa consommation a grimpé en flèche au lendemain de la Seconde guerre. Les fermes intensives ont vu leur capacité d’accueil exploser : en France, leur taille moyenne passe de 360 à 770 porcins en douze ans, sans pour autant augmenter les emplois ni les surfaces exploitées. Cela signifie donc qu’il a également fallu augmenter la production d’aliments pour ces animaux, et ça prend de la place (70% des cultures de céréales, cf problèmes de déforestation). Lorsque l’on mange un steak de boeuf, de l’énergie & de l’eau sont nécessaires à 1) son élevage, son abattage et sa transformation 2) la production de ses aliments 3) la destruction de sa carcasse. On estime d’ailleurs à 14,5% les émissions de gaz à effets de serre provoqués par la production animale. Enfin, les cours d’eau sont également touchés par l’élevage intensif puisque les nappes phréatiques récupèrent nitrates et phosphore contenus dans les épandages de lisiers. Quand on sait qu’un tiers de la production alimentaire mondiale est gaspillée tout au long du cycle de production et de consommation, on se dit que c’est un peu con de tuer un poulet sur trois pour rien. Surtout quand la sécurité alimentaire n’est pas assurée pour 815 millions de personnes dans le monde selon la FAO.

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On l’appelait Brigitte Bardot

Tu veux pas tuer des poulets par contre c’est OK pour les poissons ?

Je ne suis pas au bout de mon cheminement. Les poissons pêchés en mer ne sont pas toujours issus de pêches durables et beaucoup contiennent du mercure. Le poisson d’élevage pose une question éthique, mais 31% des stocks de poissons sauvages sont surexploités : c’est compliqué. J’essaie vraiment de me restreindre à en manger uniquement quand je connais l’origine ou alors d’en prendre lorsqu’il y a peu voire pas d’alternatives, les labels ASC ou MSC peuvent aider à choisir. Une partie de ma famille vient de Bretagne et mes grands-parents pêchent souvent. Comme j’adore les fruits de mer, je ne suis pas encore prête à les enlever de mon alimentation. C’est un de mes objectifs à moyen terme, car si on ne fait rien nos océans sont en danger, et surtout je voudrais ne pas avoir à tuer pour manger. > Super infographie QQF à ce sujet.

Tu as le droit de manger des hamburgers parfois ? De faire des cheat meals ?

J’avais d’ailleurs posé cette question à un ami végé lors de mes réflexions. Il n’y a pas de règle. Il n’y a pas de « avoir le droit » ou pas. Chacun décide de s’accorder une marge de flexibilité. Pour le moment, ça ne m’arrive pas, mais je mange encore du poisson.

Ça te manque pas la viande ?

Cette question va de pair avec la précédente. La viande ne me manque pas. Je ne me dis jamais « OMG JE VEUX UN STEAK », mais il m’arrive d’avoir envie de goûter à un plat préparé que j’ai aimé dans le passé. Le plus compliqué dans mon végétarisme est de le vivre socialement dans les repas de famille ou entre amis. Surtout quand c’est du poulet de papy et mamie par exemple ! Je ne sais pas, peut-être que j’y goûterai de nouveau de manière exceptionnelle, car son impact écologique est moindre (il a même un bilan carbone positif car il mange tous les restes !) et je sais qu’il est élevé avec amour. Aujourd’hui je n’en ai pas envie.

Tu arrives à faire du sport sans protéines ?

Je ne prends aucun complément. En plus de mes légumes, je fais attention à bien associer légumineuses et céréales pour obtenir et assimiler mes acides aminés, composants des protéines. Je mange des œufs, rarement, et du fromage (souvent) qui me permettent de trouver la vitamine B12 très présente dans la viande et dans le poisson. Pour passer le pas, il faut être attentif à ces questions là et se renseigner. De très grands sportifs (Lewis, Hamilton, les soeurs Williams…) sont végétariens, et la tendance est au vegan dans les salles de fitness ! 

Ah super, ça mange pas de viande et ça fume des clopes !

Je fume rarement, mais ça m’arrive. Quand on commence à s’engager dans l’écologie et à en faire une ligne de conduite de vie, les autres attendent de nous qu’on soit Miss Zéro Carbone 2018. Sérieusement, c’est parfois pesant. Je fais attention à ne pas juger ni culpabiliser mes proches au sujet de leur consommation quand je parle de la mienne. J’aimerais qu’on fasse de même pour moi. Bisous.

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Miss Zéro Carbone 2018

Toi au moins t’es végé je dis rien, mais les vegans je cautionne pas, ils roulent en 4×4 et ils font venir leur soja du bout du monde

Je pense que le végétarien est au début d’une réflexion globale sur la société de consommation, là où le vegan va encore plus loin. Je vous expliquais plus tôt que j’étais contre les conditions d’abattage, mais aussi contre celles de l’élevage intensif (pour des raisons éthiques comme écologiques). Or, les sous-produits animaux que je consomme (lait, œufs) ont beau être bio, ils sont issus de l’élevage. Bien sûr, je fais en sorte de consommer des produits issus de petites exploitations qui n’ont rien à voir avec la grande industrie.

Pour ce qui est du soja ou du 4×4, il y a probablement des incohérences chez certaines personnes du fait d’un certain effet de mode. On ne peut cependant pas catégoriser tous les vegans dans le même panier (de légumes lol). Les protéines végétales se trouvent parfois dans des aliments exotiques, mais il en existe aussi dans des produits plus locaux. Je mange des avocats, et pourtant je sais qu’ils viennent d’Espagne ou du Mexique et qu’ils ont nécessité énormément d’eau. Encore une fois, c’est compliqué d’avoir une alimentation irréprochable, mais je fais de mon mieux.

L’homme a toujours mangé de la viande

Les Français consomment aujourd’hui en moyenne 89kg de viande par an, soit 2 fois plus que nos grands-parents à l’époque. On pourrait considérer comme « naturel » pour l’homme de tuer pour se nourrir. Des chasseurs-cueilleurs à la domestication des animaux, nos ancêtres mangent des protéines animales depuis longtemps, soit. Mais il y a quelque chose d’incroyable avec l’homme : il est intelligent et peut s’adapter aux situations. Il peut réfléchir. Il peut décider de changer. Sans ça, l’esclavage et les inégalités hommes-femmes considérés comme « naturels » par certains n’auraient jamais été remis en cause. Cet argument n’en est pour moi pas un. L’espèce humaine est vouée à évoluer et les ressources que nous offre la Terre sont épuisables, voire épuisées. A nous de faire nos choix.

T’en as pas marre qu’on te pose des questions sur ça ?

Au contraire, j’adore. Bien que le mouvement tende à se démocratiser, le végétarisme intrigue toujours ceux qui ne le connaissent pas bien. Je trouve ça positif, ça veut dire que les consommateurs prennent conscience et sont ouverts à la discussion. 

Avancer à son rythme et sans se forcer

Je partage ces infos car tout ce chemin m’aide à me sentir bien, équilibrée. A mon tour j’aimerais aider les autres à se sentir bien, aussi simplement qu’en leur conseillant de réinventer leur rapport à l’alimentation. Il m’aura fallu une année avant d’arriver à mes conclusions actuelles, et je vais sûrement encore évoluer. Le plus important pour enclencher un changement est de ne pas se culpabiliser lorsqu’on essaie ou lorsqu’on fait des écarts. Il faut se laisser la possibilité de revenir en arrière sans considérer son expérience comme un échec, mais comme une volonté d’essayer, de faire mieux. Je l’énonçais plus haut, selon moi les habitudes se modifient plus facilement lorsque l’on les formule clairement comme des objectifs à atteindre. Le format du défi peut rendre les efforts ludiques. Je ne souhaite pas une planète végane (prévision de 100% d’augmentation de la consommation de viande d’ici 2050 dans le monde selon la FAO), mais je sais qu’il est important d’être conscient de cette problématique. La viande industrielle est transformée et elle encourage un modèle intensif. Manger moins de viande, provenant de plus petits élevages, c’est une décision qui pourrait faire autant de bien à vous qu’à notre planète ! Je vous laisse sur cette superbe infographie de QQF qui résume tout et vous aide sur les labels, et si vous êtes tentés pour arrêter, écrivez-moi pour en parler. (:

PS : toutes mes sources sont intégrées dans le texte via des liens (quand c’est souligné c’est un lien). Je suis ouverte au débat et je sais qu’il y a des contre-arguments (notamment ici & , ou sur cet article du Drenche)

2 réflexions au sujet de « Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur les anarcho-bobo-véganes se trouve dans cet article. »

  1. Coucou Clairette!
    C’est toujours avec autant de plaisir que je lis tes articles lorsque je tombe dessus 😉 tu as un réel talent pour captiver les gens jusqu’au dernier mot (ce qui est plutôt rare avec moi ;).
    En lisant tes lignes , je réalise une chose. J’ai toujours pensé que je ne mangeais pas assez de viande (car ce n’est pas dans mes habitudes, et je n’aime pas particulièrement ça. Enfin…il faut qu’elle soit très bonne en tout cas ;). Finalement, pourquoi s’en faire, c’est surement largement suffisant! je réalise justement que je cuisine naturellement souvent des céréales et que le fromage est indispensable à mes repas. Si on s’écoute, le corps sait, lui, où est la juste mesure. Bon je ne suis pas prête à arrêter le vrai poulet fermier….;) mais par vos comportements plus « tranchés » ;), vous faites réfléchir la masse ;). Je me retrouve bien dans ce que tu dis sur tes grands-parents. On a de la chance d’avoir des grands-parents qui nous aient donnés ce sens du Bon Sens, un vrai trésor pour aujourd’hui 😉
    Bonne continuation dans tout ce que tu entreprends!
    Moi ça y est, j’ai commencé à bosser en tant qu’ergothérapeute en gériatrie depuis octobre dernier près de Paris ( si tu passes par ici tu me dis hein?;) J’apprends beaucoup auprès de nos « petits vieux » sur ce qui compte dans la vie 😉
    Je te fais de gros bisous 🙂
    Claire du primaire ^^

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    1. Coucou Clairette toi-même !
      Merci mille fois pour ton commentaire qui me fait chaud au coeur. Trop contente d’avoir de tes nouvelles. Et oui ton corps sait te dire où trouver ce dont tu as besoin (bon parfois il craque un peu sur des bêtises mais il faut bien ^^). Je suis à Paris cette année, on s’écrit pour boire un verre !
      Bisous (:

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